EN LISANT :
 
EMIL CIORAN
EXERCITII DE ADMIRATIE
 «EA NU ERA DE AICI » 
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……….Undeva intre Positano si Amalfi ,pe acelasi vapor cu mine un batrîn domn îsi plimba oribilele lipoame cervicale ,dizgatioase si paroase

……….Undeva , sus ,pe cornisa propriétarul hotelului îsi plimba sotia grasà si groasà si coada lui de cal intr’o Porsche Carrera culoarea visinà-putredà.

……….Undeva ,intr’o camerà alàturatà ,mici bucati de stofà ,îsi plimbau aparentza pe sfîrcuri incàlzite de un soare ce era pe cale sa piardà puterea .

 

Quelque part, entre Positano et Amalfi, embarqué sur le même bateau, un vieux monsieur promenait ses horribles lipomes cervicaux, poilus et disgracieux ;ses regards peinaient de glisser sur l’écume des vagues ; regards de poisson mort … Quelque part, sur la corniche, le propriétaire de l’hôtel promenait sa grasse et grosse femme en même temps que sa queue de cheval… sur le cuir rouge de sa Porsche Carrera. Quelque part des morceaux de tissu légers accrochés dans l’indifférence sur des pointes de peau chaudes, attendaient le coucher du soleil …alors, avec la lenteur presque religieuse l’index droit accroche par hasard l’épaule gauche ; lorsqu’il réalise ce qu’il est en train de faire c’est trop tard ; l’équilibre est devenu instable, puis carrément détruit et les petits morceaux de tissus transparents coulent vers la déclivité du moment

Ces mots que CIORAN aurait tant aimé pouvoir les dire devant Elle, faisant semblant les avoir trouvé dans les cendres de ses obsessions st sa tristesse pathologique, perverse et … surtout fausse