Prêts pour entendre la bonne nouvelle ?

— prélassé dans la fausse tranquillité d’un monde qui n’est pas le mien,
— ivre de désirs troubles, lourds et incompréhensibles,
— raide comme les convictions des autres,
— avec ces tares, et cette ineffable volonté de s’exprimer, de convaincre, de recevoir, j’ai décidé de grandir
— j’ai pris un chemin
— j’ai négocié chaque carrefour comme si c’était le dernier ...
... et me voilà, prêt à vous annoncer une bonne nouvelle ...

La bonne nouvelle

Soyons honnêtes et corrects envers nous même …
... essayons ... et pour un instant, oublions tous ceux qui ont plus mal à cause de notre bonheur que de leurs propres malheurs.
Oublions ceux qui ont peur de la lumière et de tout savoir sur eux même ...
Prenons nous par la main, nous tous ceux qui veulent prendre la coupe avec les deux mains et la boire jusqu’au fond ... et crions fort nos vérités et nos appartenances !
Moi, je déclare mon attachement à l’amour pour la lumière, pour la trace qu’elle veux et qu’elle peut laisser sur tout support prêt à la recevoir .Je reconnais croire aux valeurs de mon héritage
J’ai quitté ceux qui m’interdisaient cet héritage.
Il n’y a pas d’horizons qui puissent reprendre cette interdiction !
Laissons la lumière se faufiler jusqu'à nos yeux, laissons la pénétrer comme une bonne nouvelle ; qu’elle soit le témoin de l’hymne d’amour et de quiétude qu’on monte aux cieux !

Chacun a son ombre ; on se sépare d’elle seulement dans le noir .Et quelle tristesse lorsqu’elle nous quitte, car c’est le signal strident du commencement de la fin ...

Lorsque l’ombre s’allonge, elle se jette au-dessus des précipices, des montagnes, des rivières, des frontières ... unique mesure fiable du passage du temps ...

Garder le pas à son ombre …mission pas toujours facile ...

Nos ombres jetées au-dessus des crevasses et à travers le temps ...
lance dans les mains adroites du guerrier ...
La cible, une fois touchée, animal blessé, nous regarde comme pour une dernière fois comme une confirmation du passage du temps ; on arrose son soupir d’adieu avec une larme de sang incolore

Et les gestes se répètent, routine heureuse, Colonne de l’Infini
Et les années se succèdent ...

Radu Ciorascu
Cernay la v.
Janvier 2007